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L’inauguration du premier supermarché iranien de Caracas s’annonce comme un défi lancé à Washington par le Venezuela et l’Iran, sous le coup de sanctions américaines.
Baptisé Megasis, le supermarché implanté au cœur de Caracas au Venezuela a ouvert ses portes le 30 juillet dernier. L’enseigne propose des produits "made in Iran" allant du miel au papier toilette en passant par les vêtements. Le supermarché est une propriété d’Etka, un consortium affilié au ministère de la Défense iranien. "Si un produit est bon, peu importe qu’il soit cubain, russe, chinois, gringo (américain) ou anglais", a confié Matias, 62 ans, qui y est venu faire des courses avec sa mère. Les prix des produits sont affichés en dollars et non en bolivars, la monnaie vénézuélienne, rapporte Le Point.
L’inauguration de ce magasin se présente comme un défi lancé à Washington par le Venezuela et l’Iran, sous le coup de lourdes sanctions de la part des Etats-Unis. Avant l’arrivée des produits pour le supermarché Megasis, cinq bateaux iraniens ont accosté au Venezuela et transportant 1,5 million de barils d’essence pour faire face à la pénurie chronique de carburants que connaît le pays. "En tant que pays sous le coup de sanctions, nous sommes complémentaires", a confié Issa Rezaei, vice-ministre iranien de l’Industrie. Le Venezuela possède de nombreux produits dont ils ne disposent pas en Iran et la République islamique peut satisfaire certains besoins du pays sud-américain, a-t-il ajouté.
Les relations sont tendues. Le président américain Donald Trump accuse son homologue vénézuélien Nicolas Maduro de "dictateur". Entre Téhéran et Washington, le problème se situe surtout par rapport à l’accord international sur le nucléaire iranien et le rétablissement de sanctions américaines contre la République islamique.
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