Avec 1 092 contaminations enregistrées depuis le début de l’épidémie, la ville de New York est la plus touchée par la variole du singe aux Etats-Unis.
Le commissaire à la santé de la ville de New York (Etats-Unis), Ashwin Vasan a adressé un courrier au directeur général de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé), Tedros Ghebreyesus. Il a demandé de rebaptiser la variole du singe (monkeypox en anglais), un nom jugé stigmatisant et qui risque de pousser des malades à s’isoler au lieur de demander des soins.
"Nous sommes de plus en plus préoccupés par les effets potentiellement dévastateurs et stigmatisants que les messages autour du virus de la ‘variole du singe’ peuvent avoir sur [des] communautés déjà vulnérables", a-t-il écrit.
Mi-juin, le patron de l’OMS a évoqué le possible changement de ce nom, a rappelé le commissaire à la santé. Selon lui, cette "terminologie" est aussi ancrée dans une histoire raciste et douloureuse pour les communautés de couleur.
Ashwin Vasan a tenu à rappeler les effets négatifs des fausses informations durant l’apparition du VIH sida ou du racisme, dont ont souffert les communautés asiatiques après la pandémie de Covid-19.
Selon le responsable, le fait de continuer à utiliser le terme de "variole du singe" pourrait raviver les sentiments traumatisants de racisme et stigmatisation, notamment pour les personnes noires et les autres personnes de couleur, ainsi que les membres des communautés LGBTQIA+. "Et il est possible qu’ils évitent de recourir à des services de soins de santé vitaux pour cette raison", a-t-il renchéri.
> A lire aussi : Variole du singe à New York : la communauté LGBT+ dans le désarroi face à la flambée des cas