Pfizer, BioNTech et Moderna ont vendu la majorité de leurs vaccins contre le coronavirus à des pays riches. Ils ont réalisé un énorme profit combiné de près de 1 000 dollars (environ 878 euros) par seconde.
Une étude sur les profits tirés de la commercialisation des vaccins a été réalisée par People’s Vaccine Alliance. Cette association milite pour une meilleure répartition des doses à travers le monde, note Europe 1. Les résultats ont montré que Pfizer, BioNTech et Moderna engrangent un profit combiné de 1 000 dollars (plus de 857 euros) par seconde grâce à leurs vaccins contre la Covid-19.
L’association déplore que ces grands groupes pharmaceutiques aient amassé cette somme en vendant la grande majorité de leurs doses à des pays riches, au détriment des nations moins développées.
Ils ont ainsi, réalisé des bénéfices avant impôts de 34 milliards de dollars (plus de 28 milliards d’euros) cette année, soit 65 000 dollars (environ 57 000 euros) par minute ou 93,5 millions de dollars (près de 81 millions d’euros) par jour.
Les calculs effectués par cette association sont basés sur les résultats publiés par ces sociétés. Avec ces chiffres, Pfizer, BioNTech et Moderna se détachent de leurs principaux concurrents. Ces derniers, à savoir AstraZeneca et Johnson & Johnson, vendent à l’heure actuelle leurs vaccins à prix coûtant.
Maaza Seyoum de la branche africaine de People’s Vaccine Alliance et African Alliance s’est exprimée sur cette situation.
"Il est indécent que quelques entreprises empochent des millions de dollars de bénéfice chaque heure, alors que seulement 2% des personnes dans les pays à faible revenu ont été entièrement vaccinées contre le coronavirus", a-t-elle regretté.
Cette association a également pointé le refus de Pfizer, BioNTech et Moderna, de transférer la technologie des vaccins à des producteurs dans des pays en développement, par l’intermédiaire de l’OMS. Selon elle, cette mesure pourrait augmenter l’offre mondiale, faire baisser les prix et sauver des millions de vies. People’s Vaccine Alliance invite ainsi, ces géants pharmaceutiques à lever immédiatement les brevets protégeant les vaccins.
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