Le Premier ministre britannique David Cameron a rencontré mardi 20 juillet à la Maison Blanche le président américain Barack Obama. Un tête-à-tête au cours duquel les deux dirigeants ont démontré que la marée noire n’a pas entaché les relations qui lient Washington et Londres.
M. David Cameron a été reçu avec tous les honneurs tout au long de sa visite. Après trois heures d’entretien avec son hôte dans le Bureau ovale, le premier ministre britannique a été convié à un déjeuner en compagnie du vice-président Joe Biden. Se montrant très accueillant, voire chaleureux, Barack Obama a aussi fait visiter la Maison Blanche à son invité.
Comme bouquet final, les deux hommes ont donné une conférence de presse commune au cours de laquelle ils ont réaffirmé "la relation spéciale" qu’entretiennent leurs deux pays.
Lors de son intervention, le Premier ministre britannique affirme comprendre la colère des Américains à l’encontre de BP suite à la marée noire qui souille depuis trois mois le golfe du Mexique. Toutefois, dans son discours, David Cameron se veut réaliste et plaide pour la survie et la pérennité du géant pétrolier britannique BP.
"BP est une entreprise importante à la fois pour l’économie britannique et pour l’économie américaine. Des milliers d’emplois sont en jeu des deux côtés de l’Atlantique. Donc il est dans l’intérêt des deux pays de le maintenir en vie et de préserver sa stabilité ", déclare-t-il.
Concernant l’indemnisation des victimes de la marée noire, BP a signé mardi un accord avec son concurrent américain Apache pour céder à ce dernier ses actifs aux Etats-Unis, au Canada et en Egypte, évalués à sept milliards de dollars. Une transaction qui va lui permettre de financer le fonds d’indemnisation des victimes de la catastrophe.
Au cours de ce point de presse conjoint, le Premier ministre britannique et le président américain ont également parlé d’Afghanistan. D’une seule voix, les deux hommes saluent les résolutions prises lors de la conférence internationale de Kaboul prévoyant le retrait des troupes d’ici 2014.
David Cameron planifie le retour de tous les soldats britanniques au plus tard d’ici aux législatives de 2015. Pour sa part, M. Obama prévoit le début du retrait des troupes américaines dès juillet 2011.