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L’administration Trump rejette la proposition de Vladimir Poutine d’instaurer un cessez-le-feu de trois jours en Ukraine, du 8 au 10 mai.
Washington exige un cessez-le-feu global et durable. Les Américains brandissent la menace de mettre fin à leur médiation s’il n’y a pas d’avancées palpables.
La porte-parole du département d’État américain, Tammy Bruce, a clairement détaillé la position des États-Unis. Ils ne veulent pas d’une trêve de trois jours, mais d’un accord de paix complet et durable, ainsi que la fin du conflit.
Le général Keith Kellogg, émissaire de Donald Trump, décrit la trêve comme « absurde ». Il a plaidé pour une pause d’une durée minimale de 30 jours, extensible par la suite sur tous les plans : terrestre, maritime, aérien et énergétique.
Les États-Unis réclament des avancées concrètes. Sans cela, ils menacent de quitter le rôle de médiateur. La diplomatie américaine ne souhaite pas servir de faire-valoir à des mesures jugées symboliques. Le secrétaire d’État américain avait déjà évoqué cette possibilité, mais le message s’est durci. Marco Rubio, cité par Tammy Bruce, a indiqué que les deux parties doivent avancer.
Keith Kellogg insiste : « La Russie ne gagne pas cette guerre ». Pour lui, une victoire militaire est désormais impossible. Il appelle Moscou et Kiev à la lucidité. La guerre dure depuis trois ans, causant des dizaines de milliers de morts. Une issue politique devient la seule alternative viable. Si aucune négociation sérieuse n’est lancée, les États-Unis cesseront toute médiation.
Le président ukrainien réfute également la trêve de mai, qu’il considère comme une opération de communication du Kremlin. Les États-Unis partagent cette analyse. Ils veulent un arrêt total des hostilités, sans conditions liées à des commémorations ou événements diplomatiques.
Le locataire de la Maison Blanche a entamé des pourparlers séparés avec les deux camps. Samedi, il a échangé furtivement avec Volodymyr Zelensky au Vatican. Il a aussi dépêché plusieurs fois son émissaire Steve Witkoff à Moscou. Le secrétaire d’État américain considère cette semaine comme cruciale pour les négociations.
Malgré les tensions, Donald Trump reste optimiste. Interrogé par ABC, il déclare que Vladimir Poutine souhaite mettre fin à la guerre. Il clame avoir freiné ses ambitions : « Il ne prendra pas toute l’Ukraine à cause de moi ». Pour le dirigeant américain, une paix est possible mais elle exige des actes forts, pas des gestes symboliques.
Source : Le Figaro