Ben Curtis/AP/SIPA
L’administration Trump envisage de limiter les effectifs et les missions d’une agence américaine, qui a investi plusieurs milliards dans des infrastructures africaines.
Un mémo consulté le 23 avril annonce une réduction massive des effectifs et missions du Millennium Challenge Corporation, une agence américaine active en Afrique.
Créée en 2004 sous George W. Bush, cette institution finance des pays respectant les principes de démocratie et de libéralisme économique. Depuis sa fondation, le MCC a investi 17 milliards de dollars, notamment en Zambie, au Maroc ou en Indonésie, rapportent les médias francophones comme Le Journal de Montréal. Les projets comprennent des infrastructures, l’accès à l’électricité ou la lutte contre la déforestation.
Dirigée par Elon Musk, la Commission pour l’efficacité gouvernementale impose cette réorganisation. L’avenir des contrats en cours reste incertain, alors que la Chine étend son influence.
Les investissements dans les infrastructures des pays en développement sont devenus un levier majeur d’influence géopolitique. La Chine, très active en Afrique, domine désormais les échanges avec le continent, atteignant 167,8 milliards de dollars sur le premier semestre 2024. Pékin poursuit sa stratégie d’expansion économique avec l’appui du président Xi Jinping.
Washington, sous Joe Biden, a privilégié une approche fondée sur la gouvernance locale, tout en reconnaissant ne pouvoir rivaliser sur le plan budgétaire. Donald Trump, quant à lui, adopte une politique étrangère utilitariste. Peu impliqué en Afrique, il a déjà affaibli l’USAID, autrefois l’un des principaux financeurs de l’aide humanitaire mondiale.
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