Ce soir, sauf coup de théâtre, Teresa Lewis sera exécutée par injection létale dans l’Etat de Virginie aux Etats-Unis.
Cette femme de 41 ans a été condamnée en 2003 pour avoir été le cerveau de l’assassinat de son mari et du fils de celui-ci, âgé alors de 25 ans. Les faits remontent à 2002. Teresa avait avoué avoir engagé deux tueurs à gages de 19 et de 22 ans dans le but de toucher de juteuses assurances-vie. Les deux assassins, Matthew Shallenberger et Rodney Fuller, écoperont eux d’une peine de prison à vie.
La condamnation de Teresa Lewis a suscité plusieurs contestations car cette dernière représente un retard mental rendant peu plausible son rôle de "cerveau" dans l’affaire. Mais cela n’a pas suffit à convaincre les ultimes recours en justice sollicités par la défense de la condamnée. Le gouverneur républicain de l’Etat de Virginie a refusé mardi la demande de grâce, imité le même jour par les juges de la Cour suprême et ce malgré la décision en 2002 de cette même Cour d’interdire l’exécution de condamnés mentalement retardés. Le Président iranien Mahmoud Ahmadinejad n’a pas manqué de se saisir de l’occasion pour dénoncer le "silence des médias" sur cette affaire comparant la situation à celle de l’iranienne Sakineh Mohamad-Ashtiani, dont la sentence avait causé une importante vague médiatique.
Quoiqu’il en soit, Teresa Lewis sera la 11e femme à être exécutée depuis le rétablissement de la peine de mort en 1976. Interrogée au téléphone par un journaliste américain, elle se dit être prête à affronter la mort. "Si je dois retourner à la maison avec Jésus, je pense que c’est ce qu’il peut m’arriver de mieux."