Mourad ALLILI/SIPA
L’ONU a noté, le jeudi 3 avril, que près de la moitié des emplois sont affectés par l’intelligence artificielle. Ce secteur devrait représenter 4 800 milliards de dollars (soit plus de 4 300 milliards d’euros) d’ici à moins de dix ans.
L’intelligence artificielle (IA) impacte près de la moitié des emplois à travers le monde et pourrait représenter un marché de 4800 milliards de dollars d’ici moins d’une décennie. Selon l’ONU, l’IA génère des gains de productivité, mais engendre aussi des risques d’inégalités accrues, notamment en raison de l’automatisation. Environ 40 % des postes pourraient être affectés, surtout dans les économies avancées où les emplois sont plus cognitifs. Ces pays sont cependant mieux placés que les économies émergentes pour exploiter les avantages de l’intelligence artificielle, en particulier dans le domaine de l’IA générative qui pourrait renforcer la main-d’œuvre dans les pays à faibles revenus, rapporte 20 Minutes.
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L’ONU Commerce et Développement alerte sur l’impact de l’automatisation liée à l’IA, qui profite surtout au capital et non au travail. Cela pourrait accentuer les inégalités, notamment en réduisant l’avantage des économies émergentes reposant sur une main-d’œuvre peu coûteuse. Rebeca Grynspan, secrétaire générale de l’organisation, plaide pour une collaboration internationale renforcée afin de concentrer les technologies sur les populations. Elle insiste sur la nécessité de créer un cadre mondial pour l’intelligence artificielle, favorisant un développement durable. Grynspan rappelle que bien que la technologie stimule la croissance, elle ne garantit pas une répartition équitable des ressources ni un progrès "humain inclusif".
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