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Une salariée française obtient gain de cause contre X (ex-Twitter) devant la justice. Son licenciement, survenu après le rachat du réseau social par Elon Musk, est jugé illégal.
La Cour d’appel de Paris a infligé une lourde amende à Twitter France. Le réseau social X, la société d’Elon Musk, doit verser plus de 150 000 euros à une salariée française pour licenciement abusif et harcèlement moral. La rupture de son contrat de travail est survenue en 2023 quelques semaines après la prise de contrôle par le milliardaire. Son avocat, Me Julien Damiano, dénonce une gestion brutale et sans respect du droit français. "C’est très fort parce qu’en fait ça montre déjà encore une fois Elon Musk qui n’a aucun respect pour les juges, pour les médias, pour ses salariés, qu’en fait il y a un droit du travail qui existe, notamment en France", a-t-il lâché sur les propos relayés par RTL.
Elon Musk a pris le contrôle de Twitter fin octobre 2022. Quelques jours plus tard, l’entreprise annonce un plan de licenciement mondial. Une règle simple a été appliquée, un mail professionnel signifie la conservation du poste, un mail personnel annonce un renvoi. En congé maternité, la salariée française a reçu ses notifications sur sa boîte privée. Elle a été sommée de se prononcer rapidement, sous peine de voir son silence interprété comme une démission.
Face à la pression, la salariée accepte de rester, mais les tensions s’accumulent. À son retour, les conditions de travail se dégradent. Elle finit par quitter l’entreprise. Pour la cour, il ne s’agit pas d’un départ volontaire, mais d’un licenciement "nul". Les juges estiment que le harcèlement moral a été établi et qu’aucune procédure légale n’a été respectée.
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