Une bousculade mortelle a eu lieu dans une discothèque de Lima, au Pérou, dans la soirée de samedi 22 août.
Le Pérou, comme de nombreux pays de l’Amérique latine, a mis en place un couvre-feu en raison de l’épidémie du nouveau coronavirus. Samedi 22 août, quelque 120 personnes ont participé à une soirée d’anniversaire dans une discothèque de Lima, au Pérou.
Pour faire respecter la mesure sur le couvre-feu, les forces de l’ordre ont fait une descente sur place. Pour tenter de fuir la police, les fêtards se sont rués vers la sortie, provoquant ainsi le décès de plus d’une dizaine de personnes, relate Le Figaro.
"Face à l’intervention de la police, qui n’a utilisé aucun type d’arme, ni de bombe lacrymogène, les participants à la fête ont tenté de s’échapper par l’unique porte d’entrée et, dans la bousculade, se sont retrouvés coincés entre la porte et l’escalier", a détaillé le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.
Le chef de la police, le général Orlando Velasco, a indiqué à la radio locale RPP qu’au moins treize personnes ont trouvé la mort dans la bousculade. Par ailleurs, six autres personnes ont été blessées, dont trois policiers. Ces derniers tentaient de secourir les fêtards coincés dans la discothèque.
Selon des informations publiées par des médias locaux, les victimes étaient âgées de 20 à 30 ans. Lors de cette soirée d’anniversaire, une vingtaine de contrevenants ont, par ailleurs, été arrêtés et placés en détention provisoire Lima, capitale péruvienne.
Certains témoins ont affirmé que les forces de l’ordre avaient eu recours à des tirs de gaz lacrymogène afin de faire évacuer la discothèque.
"Il semble que la police soit entrée et ait jeté des bombes lacrymogènes. Et ils les ont enfermés et apparemment ils ont été asphyxiés", a accusé un riverain à la radio RPP.
"Si j’ai pu m’en sortir, Dieu sait pourquoi, mon amie qui était avec moi est morte dans mes bras", a raconté une jeune femme présente lors de la fête à la presse.
Pour sa part, la ministre des Femmes, Rosario Sasieta, s’est déplacée sur les lieux pour crier sa colère envers les responsables de l’établissement.
Pour rappel, le Pérou est le 3e pays d’Amérique latine le plus touché par la Covid-19, avec 27 453 morts et 585 000 cas de contamination.
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