Cette démission de la ministre péruvienne des Affaires étrangères, Elizabeth Astete intervient après celle de la Santé, Pilar Mazzetti.
Elle a reconnu avoir commis une grave erreur. La cheffe de la diplomatie au Pérou, Elizabeth Astete, a démissionné pour avoir reçu son vaccin contre la Covid-19 dès le 22 janvier avant les populations prioritaires. "J’ai présenté au président de la République ma lettre de démission de ministre des Affaires étrangères", a-t-elle écrit sur Twitter. Il s’agit de la deuxième démission d’un ministre dans le pays pour la même raison après celle de la Santé, Pilar Mazzetti. Le calendrier de vaccination au Pérou n’a pas encore été établi. Le bilan de l’épidémie de coronavirus dans le pays fait état de 43 703 décès pour 1,23 million de cas confirmés. A l’heure actuelle, le pays n’a reçu qu’un million de doses du vaccin chinois Sinopharm.
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Le scandale lié à la vaccination du président par intérim
La démission d’Elizabeth Astete a été aussitôt acceptée par le président par intérim au Pérou Francisco Sagast. Lors d’une déclaration télévisée, ce dernier a fait part de son indignation et de sa colère face à "cette situation qui met en péril les efforts de nombreux Péruviens", rapporte Franceinfo. Le scandale a été révélé au grand jour jeudi après qu’un quotidien péruvien a annoncé la vaccination de l’ancien président Martin Vizcarra contre le Covid-19 en octobre, quelques semaines avant sa destitution par le Parlement. Pour se défendre, l’ancien chef de l’Etat a expliqué qu’il s’était porté volontaire dans l’essai clinique du vaccin Sinopharm, comme des milliers d’autres Péruviens. Une information qui a été démentie par l’université en charge de l’essai. Selon des médias péruviens, le procureur de la République a ouvert une enquête préliminaire.
Declaración pública. pic.twitter.com/yFbtGzjHMG
— Elizabeth Astete Rodríguez (@E_AsteteR) February 15, 2021