PDG de Walt Disney : "Hitler aurait adoré les réseaux sociaux"

LINFO.RE – créé le 12.04.2019 à 23h16 – La rédaction

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Lors de la réception d’un prix humanitaire décerné par le Centre Simon Wiesenthal, le patron de Walt Disney, Bob Iger a estimé que les réseaux sociaux seraient un outil de promotion efficace qu’Adolf Hitler aurait apprécié.

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Le PDG du groupe Walt Disney, numéro un mondial du secteur de divertissement, s’est exprimé mercredi 10 avril soir, lors d’un dîner organisé par le Simon-Wiesenthal Center, une ONG de lutte contre l’antisémitisme et le racisme. Durant sa prise de paroles, il a dénoncé le rôle des réseaux sociaux dans la promotion et la propagation des discours de haine, qui gagnerait du terrain.

"L’outil de promotion...dont puisse rêver un extrémiste"

Dans leur conception, les réseaux sociaux affichent une vision du monde, filtrent tout ce qui remettrait en question les convictions, tout en renforçant les croyances et les craintes les plus profondes. Ils seraient "l’outil de promotion le plus efficace dont puisse rêver un extrémiste", selon Bob Iger. Celui-ci estime d’ailleurs, comme le rapporte le magazine Variety, qu’Adolf Hitler les aurait aimés.

"La haine et la colère nous entraînent vers l’abîme"

Bob Iger constate par ailleurs que la haine et la colère contaminent le discours public et transformeraient la culture "en quelque chose de totalement méconnaissable pour ceux qui croient encore en la civilité et aux droits de l’homme". Il juge donc urgent de les rejeter "avec la même conviction au lendemain de la Seconde Guerre mondiale". Pour lui, il va donc falloir remédier au mépris qui entrave la communication.

"Nous avons la responsabilité de réparer ce qui est cassé"

Le PDG de Walt Disney évoque la possibilité d’avoir un débat politique sans attaquer les gens. Selon ses dires, il serait temps "d’examiner nos comptes Twitter et Facebook" et de demander si la tonalité convient vraiment au monde. Bob Iger a également appelé ses concitoyens de toutes les allégeances politiques "à être beaucoup plus exigeants avec nos dirigeants politiques", surtout avec les candidats aux élections américaines de 2020. "Nous avons la responsabilité de réparer ce qui est cassé (…) Nous pouvons faire mieux", a-t-il conclu.