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Les frappes ordonnées par Donald Trump sur trois sites nucléaires iraniens inquiètent experts et élus américains, qui redoutent un enchaînement de représailles et une crise régionale.
Dans la nuit du samedi au dimanche, les Etats-Unis ont ciblé trois installations nucléaires iraniennes : Fordo, Natanz et Ispahan. Donald Trump a affirmé sur sa plateforme Truth Social qu’il s’agissait d’un moment historique pour les États-Unis, Israël et la communauté internationale. Le président américain a ajouté que l’Iran devait désormais accepter de mettre un terme à ce conflit.
Les responsables iraniens, selon plusieurs analystes, ne resteront pas sans réponse. L’humiliation publique pourrait les pousser à réagir pour préserver leur autorité. Pour Ray Takeyh, l’Iran cherchera probablement à restaurer son image auprès de sa population. Une riposte est donc considérée comme hautement probable par les observateurs.
Le chef de file démocrate à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries, accuse Donald Trump de contourner le Congrès. Selon lui, le président agit sans mandat législatif et engage les Etats-Unis dans un conflit aux conséquences potentiellement graves. Il évoque une escalade vers "une guerre potentiellement désastreuse au Moyen-Orient."
À en croire les éléments publiés sur le site Lefigaro.fr, Israël a été informé des frappes aériennes à l’avance. Après les bombardements, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a échangé avec Donald Trump. L’État hébreu a aussitôt relevé son niveau d’alerte à l’échelle nationale. Toutes les activités non essentielles, y compris scolaires et professionnelles, ont été suspendues par mesure de précaution.