L’Union européenne a fait savoir lundi la mise en place d’un mécanisme ayant pour but d’échapper aux sanctions américaines pour les pays et entreprises étrangères concernées. Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a annoncé le lendemain sa déception.
À l’issue d’une réunion entre la Chine, les représentants de la République islamique et la Russie, l’Union européenne a fait une déclaration inattendue. Elle a annoncé la création d’un dispositif Européen anti-sanctions. Une déclaration qui a complètement contrarié Mike Pompeo, chef de la diplomatie américaine.
L’objectif de ce mécanisme est en effet de permettre aux pays et entreprises étrangères d’échapper aux sanctions des États-Unis contre l’Iran. L’idée est simple : créer un système de troc semblable à celui adopté par l’Union soviétique durant la Guerre froide. Par conséquent, l’Iran est libre d’échanger du pétrole contre des produits européens sans aucune transaction financière.
Le secrétaire d’État américain a protesté cette mesure devant le groupe de pression United Against Nuclear Iran, à New York. Selon lui, Ce mécanisme est contre-productif pour avoir la paix et la sécurité régionales. Mike Pompeo a dénoncé l’Union européenne de soutenir l’Iran, jugé comme étant le premier État finançant le terrorisme. "J’imagine que les ayatollahs corrompus et les gardiens de la révolution ont dû bien rire en apprenant l’annonce européenne", a-t-il ajouté.
De son côté, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche John Bolton a informé que Washington serait non seulement agressif, mais aussi inflexible dans l’application de leurs sanctions. "L’Union européenne est forte dans sa rhétorique, mais faible pour l’appliquer. Nous n’avons pas l’intention de permettre à l’Europe ou quiconque d’éviter nos sanctions", a-t-il lancé avant de dire que les États-Unis allaient surveiller de près le développement de ce dispositif européen.
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(Sources : Le Figaro/Le Monde)