L’ancien dirigeant du Pérou a été vacciné avec le remède fourni par Sinopharm. Sa contamination pourrait raviver les doutes sur l’efficacité de l’antidote élaboré par ce laboratoire chinois.
La campagne de vaccination contre le coronavirus avait commencé en février au Pérou. Il s’avère cependant que l’ancien président Martin Vizcarra avait reçu le remède au mois d’octobre 2020. Il a affirmé que lui, son épouse et son frère étaient volontaires pour un essai clinique avant le lancement officiel de la campagne avec le produit de Sinopharm.
Six mois après avoir bénéficié d’une vaccination anticipée, qui avait suscité un scandale politique au Pérou, Martin Vizcarra a été cependant testé positif au coronavirus. "Malgré les précautions prises afin d’éviter d’introduire le virus à domicile, mon épouse et moi sommes positifs à la Covid-19", a tweeté l’homme politique dimanche 25 avril.
L’ancien chef d’Etat aurait été contaminé la semaine durant laquelle il a été interdit de fonctions politiques par le Congrès péruvien pour s’être fait indûment administrer des doses du vaccin Sinopharm. Martin Vizcarra a assuré que sa famille était "à l’isolement". Il a appelé les gens à rester vigilants.
Ce test positif de M. Vizcarra pourrait par ailleurs raviver les interrogations autour de l’efficacité des vaccins développés par Sinopharm, alors que le pays est en plein pic de deuxième vague épidémique. Le dernier bilan officiel fait état de plus de 1,7 million de contamination au coronavirus et 59 440 décès sur le territoire depuis le début de cette crise sanitaire.