Julian Assange a été placé en détention à la suite de son audition devant la Cour de justice de Westminster qui a refusé sa demande de libération conditionnelle, malgré le soutien du réalisateur Ken Loach. Ainsi, le fondateur de Wikileaks sera maintenu en détention dans une prison locale jusqu’au 14 décembre.
Julian Asssange est sous le coup d’un mandat d’arrêt international lancé par la Suède pour des affaires de "viol, d’agression sexuelle et de coercition" à l’encontre de deux femmes. Les faits sont survenus au mois d’août quand le fondateur de Wikileaks était en Suède pour participer à un séminaire du Parti social-démocrate suédois. Durant son séjour, cet australien de 39 ans a rencontré deux femmes différentes avec qui il aurait eu plusieurs relations sexuelles. Ces deux femmes lui reprochent le fait qu’il ait refusé de mettre un préservatif malgré l’insistance de ses partenaires d’autant plus qu’il n’a jamais voulu se soumettre à un test de dépistage. Selon la première, au milieu d’un de leurs ébats, alors le préservatif a craqué, Julian Assange aurait continué malgré le refus de la femme. S’étant rencontrer quelques jours après les faits, les deux femmes ont décidé de porter plainte au commissariat.
Pour le procureur Marianna Ny, une magistrate qui milite pour une réforme des lois suédoises sur le viol, notamment l’extension au refus de porter un préservatif, les faits justifient pleinement la qualification de viol. C’est donc cette dernière qui a relancé l’enquête pour viol et agression sexuelle et lancé un mandat d’arrêt international contre le fondateur de Wikileaks. Julian Assange risque alors jusqu’à quatre ans de prison.
Quoiqu’il en soit, du côté de Washington, on se réjouit de cette arrestation. C’est une "bonne nouvelle" a réagi le secrétaire d’Etat américain à la Défense Robert Gates.