Le procès de Luka R Magnotta, surnommé « le dépeceur de Montréal », a débuté lundi au Canada. Il a demandé à ce que ses audiences se déroulent à huit-clos et a plaidé non-coupable pour tous les chefs d’inculpations.
La juge Lori Renée Weitzman devra rendre ce mardi sa décision concernant la demande d’audience à hui-clos formulée par les avocats de Magnotta. Le procès de cet ancien acteur porno, âgé de 30 ans, a débuté hier à Montréal, durant lequel il paraissait « impassible » face au jury comme le décrit le quotidien Libération.
Il s’agit pour l’instant de débats préliminaires pour lesquels une ordonnance de non-publication des preuves avancées est déjà en vigueur. Mais ce dispositif n’est pas suffisant pour l’auteur présumé du meurtre et du dépeçage du corps d’un jeune Chinois Lin Jun à Montréal, en mai dernier. Ses avocats, à l’instar de Me Luc Leclair, sont du même avis. Bannir le public et les médias de la salle d’audience assure à leur client un « procès juste ». Dans le cas contraire, le jury peut subir des influences qui pourront désavantager Magnotta.
De leur côté, l’accusation et Me Mark Bantey, avocat représentant les médias, soutiennent « qu’une ordonnance de non-publication est amplement suffisante pour protéger les droits de l’accusé à un procès équitable ». Ainsi, il n’est nullement nécessaire « d’exclure le public ou les journalistes de la salle. Au contraire, il est essentiel que les journalistes et le public soient là pour examiner la procédure », a fait valoir l’avocat.
Cinq chefs d’accusation- parmi lesquels meurtre prémédité,
outrage à cadavre et publication de matériel obscène - pèsent sur Luka Rocco Magnotta. Mais il nie les faits en ayant choisi de plaider non-coupable lors de sa première comparution en justice, quelques jours après
son arrestation le 4 juin 2012.
A travers ce choix, il tenterait de « faire durer le procès pour jouir de l’intérêt du public et des médias », analyse la presse française.