Luka Rocco Magnotta, surnommé le « dépeceur de Montréal », a plaidé non-coupable pour les cinq chefs d’accusation qui pèsent contre lui.
Pour sa première comparution devant la justice canadienne, Magnotta, l’ancien acteur de films pornographiques soupçonné du meurtre d’un étudiant chinois, tué sauvagement à coups de pic à glace dans la nuit du 24 au 25 mai à Montréal, a plaidé non-coupable.
Pour des raisons de sécurité, la séance s’est déroulée par vidéoconférence depuis un commissariat du nord de Montréal où il est détenu depuis lundi soir. Il devrait être soumis très prochainement à des évaluations psychiatriques.
Cinq chefs d’accusations passibles de réclusion à perpétuité pèsent contre ce jeune canadien :
« meurtre » de Lin Jun, 33 ans,
« outrage à cadavre » pour avoir démembré sa victime
, « publication de choses obscènes » via internet
, « envoi par la poste de choses obscènes » à
des écoles de Vancouver et
« harcèlement criminel », à l’endroit du premier ministre canadien Stephen Harper et de plusieurs députés canadiens. Pour rappel, le suspect avait envoyé au siège du Parti conservateur, au pouvoir à Ottawa, des membres de sa victime.
Hier,
Magnotta paraissait très calme lors de ses auditions. Les enquêteurs voulaient savoir l’endroit où il a caché la tête de sa victime, restée introuvable jusqu’à maintenant. Seulement il n’a pas voulu livrer la moindre information.
Au terme de sa comparution de près de 10 minutes devant les juges, son avocat a demandé une expertise psychiatrique afin d’évaluer « sa responsabilité criminelle » dans cette affaire. Une procédure qui devrait intervenir d’ici jeudi, le jour de sa prochaine comparution, toujours via vidéoconférence.
