Selon une étude menée sur plus de 5.000 personnes aux Etats-Unis et financée par le gouvernement fédéral américain, la fumée du cannabis ne nuirait pas aux poumons et aurait même des effets bénéfiques, contrairement à celle du tabac. Des chercheurs de l’université d’Alabama Birmingham et U.C. San Francisco ont étudié leurs « cobayes » sur leur consommation occasionnelle de tabac et de cannabis pendant près de 20 ans avant d’avoir pu tirer cette conclusion selon France Soir.
Fumer du joint libèrerait davantage les poumons alors que le tabac endommagerait plus radicalement leur fonctionnement. Telle a été la conclusion d’une étude menée par des chercheurs américains, sur 5 115 sujets durant 20 ans aux Etats-Unis.
Cet intriguant constat tient particulièrement de la manière dont les fumeurs de cannabis procèdent. En effet, cette étude comportementale a démontré que quand un individu prend du joint, il inspire plus profondément et conserve le plus longtemps possible la fumée dans ses poumons. Cette manière de faire aurait ainsi des effets bénéfiques sur les organes respiratoires de ces fumeurs occasionnels ou modérés.
Les chercheurs ont procédé à deux tests : mesurer de la quantité d’air qu’un fumeur expire durant la première seconde après en avoir pris le maximum possible dans ses poumons et celle expirée après l’inspiration la plus profonde. Ces tests ont ainsi révélé que les résultats paraissent bien meilleurs chez les fumeurs de cannabis que chez les consommateurs de cigarettes.
« Le tabac a clairement des effets négatifs et nous attendions la même chose de la marijuana. C’était vraiment bizarre de s’apercevoir de ça. Nous avons utilisé des modèles statistiques pour vérifier nos erreurs, mais ce résultat est resté », s’est étonné le docteur Mark Pletcher, l’un des associés de l’étude américaine, sur Healthland Time qui a également précisé que les effets négatifs apparaîtraient à partir d’une consommation mensuelle de vingt joints.
Cependant, étant donné que les résultats de cette étude n’a pas permis de démontrer si les risques d’apparition de cancer pulmonaire étaient écartés ou non, les chercheurs appellent à « la modération ». En effet, l’âge de la majorité des participants ainsi que la période durant laquelle les recherches ont été effectuées n’ont pas permis de tirer une telle conclusion.