Ce dispositif radical pris par la ville de Las Vegas fait suite à l’explosion du nombre de sans-abris dans la capitale du jeu.
Quelque 5 500 personnes dorment dans les rues dans le sud de l’État du Nevada chaque nuit. Toutefois, les services municipaux et les associations caritatives ne mettent à leur disposition que 2 000 lits. Cette situation a exaspéré les autorités de la ville de Las Vegas. Face à cette explosion du nombre de sans-abris, dormir sur la voie publique est désormais passible de 1 000 dollars d’amende, soit 906 euros et six mois de prison dans la capitale du jeu. L’ordonnance est entrée en vigueur depuis dimanche 10 novembre, mais le dispositif ne sera pas appliqué avant février 2020. Ces dispositions concerneront uniquement le centre-ville de Las Vegas et les quartiers résidentiels, et uniquement lorsque les centres d’hébergement seront pleins, ont souligné les partisans de cette mesure, dont la Chambre de commerce.
Avant et pendant le vote organisé mercredi soir, la maire de Las Vegas, Carolyn Goodman a été huée par des opposants. "Des logements, pas des menottes", ont crié des manifestants réunis devant l’hôtel de ville. Pour justifier cette mesure, l’édile affirme agir pour le bien de sa ville qui dépend beaucoup des recettes touristiques notamment grâce à ses casinos. Elle met également en avant la protection de la santé et la sécurité de toute la communauté. "Il s’agit de placer nos sans-abris dans un environnement propice à leur réinsertion", a-t-elle indiqué sur le récit d’Ouest France.
Dans le passé, Las Vegas a fait déjà un coup d’essai pour chasser les sans-abris de ses rues. Plusieurs mesures ont été prises comme l’interdiction des distributions publiques de nourriture et la fermeture des parcs publics. L’ancien maire Oscar Goodman, époux de Carolyn Goodman, a même sorti une idée extrême comme le fait de transporter les SDF dans une prison abandonnée située à plus de 40 km de la ville.
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