Un tiers de la population Réunionnaise n’a pas d’accès pérenne à l’eau potable. C’est un constat du Département de La Réunion.
Au centre-ville de Bras-Panon quand on parle de bois l’eau du robinet, le sujet fait réagir.
"C’est vraiment dégueulasse on est obligé d’aller acheter de ’eau en bouteille"
Depuis juin dernier, l’usine de potabilisation de l’eau est complètement opérationnelle mais beaucoup d’habitants l’ignorent encore.
"C’est une habitude que l’on a pris depuis longtemps. On boit de l’eau filtrée mais on va utiliser l’eau pour boire mais j’ai peur..."
Face à l’augmentation de la population l’enjeu de l’eau en qualité et en quantité est au coeur des préoccupations des collectivités.
"Les besoins ont évolué. On a besoin de qualité et de façon pérenne et beaucoup d’investissement dans des unités de potabilisation" , déclare Gilles Hubert, président délégué de l’office de l’eau.
"L’objectif c’est de poursuivre nos efforts notamment sur la question de l’amélioration du rendement pour éviter les fuites et les pertes d’eau dans la nature. Et pour cela nous travaillons à l’élaboration d’un schéma directeur de l’eau potable", affirme Patrice Selly, maire de Saint-Benoît.
La Cirest a investi 23 millions d’euros dans trois usines de potabilisation. Dans celle des hauteurs de Bras-Panon, 5 000 m3 d’eau sont traitées chaque jour. Il faut d’abord la filtrer pour enlever les matières organique avant de la traiter.
"Elle va passer dans ces deux réacteurs à rayonnement UV. Ca va désinfecter l’eau instantanément . A l’issue de ça, il y aura une injection de chlore et l’eau sera potable", explique Romain Laurent, technicien d’usine.
L’usine alimente toute la ville de Bras-Panon via le Bras des Lianes ; en fonction des fortes pluies il faut ajuster le traitement de l’eau.
"Ici on fait un traitement physico-chimique c’est un traitement complexe, qui nécessite des réglages , des installations modernes, de l’automatisme. La grosse difficulté c’est d’avoir une variation quasi quotidienne, de la qualité de l’eau à l’entrée en usine et donc des réglages à faire systématique" , ajoute David Brunel, directeur d’exploitation chez Runéo.
Deux usines de potabilisation verront le jour dans les prochaines années à Sainte-Rose et Saint-Benoît pour tenter de se diriger petit à petit vers la fin de la bataille de l’eau.