"Lula" da Silva, incarcéré depuis avril pour corruption, a été officiellement désigné par le Parti des travailleurs (PT) comme candidat à l’élection présidentielle d’octobre.
Condamné en appel à 12 ans de prison, Lula da Silva est incarcéré depuis avril pour corruption. Malgré cette sentence, l’ancien président du Brésil a été officiellement désigné par le Parti des travailleurs (PT) comme candidat à l’élection présidentielle d’octobre. Plus encore, il domine les intentions de vote pour le scrutin. De peur qu’il ne soit déclaré inéligible, les avocats de Lula ont retiré lundi une demande de libération transmise au tribunal suprême. L’annulation de cette requête a été confirmée par Fernando Haddad. L’ancien maire de Sao Paulo est l’alternative du PT dans le cas du refus de la candidature de Lula.
Comme il est stipulé par la loi baptisée "Ficha Limpa" (casier vierge), les candidats ayant été condamnés en appel pour corruption ne peuvent pas se présenter au scrutin présidentiel. La candidature de Lula da Silva devrait donc être invalidée par la plus haute juridiction électorale. "Il y a eu une requête pour sa libération, mais il a semblé que cette demande allait être utilisée pour juger de son éligibilité pour l’élection", a déclaré Fernando Haddad sur le récit du Figaro. L’ancien maire de Sao Paulo a rappelé les propos de Lula selon lesquels il n’échangerait pas sa dignité contre la liberté.
Dans une lettre adressée à ses partisans, Lula dénonce une persécution politique ainsi qu’une menace contre la démocratie et "un jeu de cartes truqué". La candidature de cet ancien président du Brésil sera déposée juste avant le 15 août, date limite, fixée au 15 août par la commission électorale. Cette stratégie vise à attirer le plus longtemps possible l’attention sur le cas personnel de Lula et réunir davantage d’intentions de vote.
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