Les chiffres portant sur l’épidémie de choléra publiés par le Ministre haïtien de la Santé sont particulièrement alarmants. Le passage de l’ouragan Tomas a confirmé la crainte des organisations humanitaires présentes sur le terrain. Plus de 900 personnes sont décédées des suites de cette maladie indiquent les autorités haïtiennes.
La situation qui prévaut actuellement sur le terrain n’augure rien de bon. Presque un an après le séisme, plusieurs milliers d’Haïtiens vivent toujours de manière précaire face à une maladie hautement contagieuse dont la propagation est favorisée par les défaillances des réseaux sanitaires et l’absence d’hygiène et de soins. D’après l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’épidémie qui s’est déclarée à la mi-octobre n’a pas encore atteint son pic. L’épidémie s’étend également dans la capitale, Port-au-Prince.
Selon une évaluation des Nations-Unies, l’épidémie de choléra risque de toucher 200.000 personnes en Haïti. Cette évaluation est basée sur le travail des ONG présentes sur place selon Elisabeth Byrs, la porte-parole du Bureau des affaires humanitaires de l’ONU.
Environ "164 millions de dollars (120 millions d’euros) sont nécessaires pour l’aide d’urgence". L’ONU a lancé un appel de fonds afin « d’éviter d’être dépassée » par une épidémie qui menace particulièrement les sinistrés du séisme de janvier 2010.