Illustration - Alberto Valdes/EFE/SIPA
Pour la première fois, une équipe médicale aux États-Unis est parvenue à greffer une vessie humaine, une avancée majeure pour les patients atteints de pathologies sévères.
Âgé de 41 ans, Oscar Larrainzar, patient dialysé depuis sept ans, a subi une intervention chirurgicale exceptionnelle début mai à l’hôpital Ronald Reagan UCLA Medical Center, rapportent les médias français comme Le Figaro et BFMTV. Ayant perdu ses reins et une grande partie de sa vessie à cause d’un cancer, il a reçu simultanément un rein et une vessie provenant d’un même donneur. L’opération, réalisée en huit heures, a été conduite par des équipes de l’UCLA et d’une seconde université californienne. Les chirurgiens ont d’abord greffé le rein, puis connecté la nouvelle vessie. Le rein a rapidement fonctionné, produisant de l’urine immédiatement, sans nécessiter de dialyse post-opératoire.
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Jusqu’à présent, les greffes de vessie étaient jugées trop complexes en raison d’un accès anatomique difficile et de la vascularisation spécifique de cet organe. Face à ces contraintes, les patients recevaient généralement une vessie artificielle fabriquée à partir de tissu intestinal ou une poche de stomie externe pour collecter l’urine. Bien que fonctionnelles, ces alternatives présentent des risques médicaux à court et long terme. Deux chirurgiens ont travaillé plusieurs années à concevoir une approche innovante permettant la greffe directe de vessie. Réalisée après plus de quatre ans de recherches, cette première opération sera suivie d’autres interventions dans le cadre d’un essai clinique destiné à évaluer la méthode.
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