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Alors qu’un petit garçon âgé de deux ans, en réanimation dans un hôpital californien, n’a plus que peu de temps à vivre, sa mère ne peut le voir à cause de la politique migratoire du gouvernement Trump.
Abdullah Hassan est né avec l’hypomyélinisation, une maladie au cerveau très rare, qui l’a lentement privé de sa capacité à marcher, à parler, et dernièrement à respirer. Il y a 5 mois, il a été admis dans un hôpital d’Oakland, près de San Francisco en Californie (Etats-Unis). Son père, Ali Hassan, d’origine américaine espérait pouvoir sauver son fils, mais il était trop tard.
Les jours du petit garçon, qui survit grâce à un respirateur artificiel, sont désormais comptés. Sa famille estime, selon Global News qu’il serait plus judicieux de ne pas éterniser cet appareil qui le garde péniblement en vie pour mettre fin à ses souffrances. Elle voudrait cependant qu’Abdullah puisse voir sa mère et la serrer dans ses bras pour une dernière fois. Mais, étant une Yéménite, la maman du petit ne peut pas venir à l’hôpital.
Alors qu’Abdullah Hassan avait huit mois, sa famille s’est réfugiée en Egypte pour fuir la guerre civile au Yémen, opposant une coalition soutenue par les Saoudiens et les Etats-Unis, aux rebelles pros Iraniens, les Houtis. Ils vivaient au Caire jusqu’à il y a cinq mois, lorsque le père a décidé d’emmener son fils en Amérique, pour tenter de le sauver. La mère voudrait bien venir les rejoindre mais, le "muslim ban", imposé par l’administration Trump, interdisant l’entrée de citoyens de plusieurs pays à majorité musulmane, dont le Yémen, l’empêche de venir.
Afin de permettre à sa femme de se rendre aux Etats-Unis pour faire ses adieux à son fils sur son lit de mort, le père d’Abdullah a alors tenu une conférence de presse lundi. Saad Sweilem, l’avocat de Hassan, a par ailleurs appelé le département d’Etat à accorder une dérogation sur l’interdiction des musulmans pour que Shaima Swileh, "épouse d’un citoyen américain, la mère d’un citoyen américain" puisse voir son enfant pour la dernière fois.
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