Adil Benayache/SIPA
Un couple américain a obtenu gain de cause après la publication de vidéos montrant leur enfant mort-né dans des conditions tragiques. Les parents traversent une seconde épreuve alors qu’ils sont déjà brisés par une erreur médicale dramatique.
Les faits se sont produits le 10 juillet 2023 alors que Jessica Ross entre en travail dans un établissement situé au sud d’Atlanta aux Etats-Unis. Son bébé, un garçon, rencontre des complications au moment de l’accouchement. Coincé au niveau du bassin, l’enfant ne parvient pas à sortir. L’obstétricienne use alors d’une force excessive au niveau de son cou, selon la version des parents. Le nouveau-né, Treveon Isaiah Taylor Jr, meurt sur le coup, décapité. L’équipe médicale ne révèle pas immédiatement la nature exacte du décès. Ce n’est qu’après la sortie de la maternité que les pompes funèbres informent la mère de la terrible réalité, relate BFMTV.
Jessica Ross et son conjoint, Treveon Isaiah Taylor Sr., ont engagé des poursuites contre la maternité et la médecin responsable de l’accouchement. Ils l’accusent d’avoir tardé à prendre la décision d’une césarienne malgré les risques. L’autopsie, réalisée quelques jours après les faits, révèle une fracture du cou et conclut à un homicide. Le médecin légiste, dans son rapport, met en cause une action humaine directe. La procédure judiciaire sur cette première plainte reste ouverte à ce jour.
Quelques semaines après le drame, un second choc frappe le couple. Le médecin légiste ayant pratiqué l’autopsie, le Dr Jackson Gates, publie plusieurs vidéos de l’intervention sur Instagram. Les parents assurent n’avoir jamais donné leur accord. Bien que les images aient été retirées après un premier avertissement, elles réapparaissent peu après sur le compte du praticien. Celui-ci, par l’intermédiaire de son avocate, dit regretter sincèrement cette publication. Il affirme qu’il ignorait que les parents découvriraient ces contenus. La justice de Géorgie a tranché en faveur du couple, faute de réponse du médecin, et a ordonné une indemnisation de 2,25 millions de dollars. Les avocats des parents dénoncent une trahison grave de la confiance qu’ils avaient placée dans ce professionnel.
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