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"Je ne dis pas qu’ils doivent être libérés, ce n’est pas à moi d’en décider", a déclaré le juge Michael Jesic de la Cour du comté de Los Angeles au sujet des frères Menendez.
Le sort d’Erik et Lyle Menendez, emprisonnés depuis 1989 pour le meurtre de leurs parents, connaît un nouveau tournant. Condamnés à la perpétuité pour l’assassinat de leurs parents, José et Mary Louise Menendez, les deux hommes voient leur peine réévaluée. Grâce à une loi sur les jeunes délinquants, une audience pourrait bientôt fixer les conditions de leur éventuelle libération. Le crime avait été commis alors qu’ils étaient âgés de 18 et 21 ans. Depuis, ils ont purgé 35 ans derrière les barreaux. "Je ne dis pas qu’ils doivent être libérés, ce n’est pas à moi d’en décider. Mais je crois qu’ils ont fait assez ces dernières 35 années pour avoir droit" à un réexamen, a déclaré le juge Michael Jesic de la Cour du comté de Los Angeles sur le récit d’Ouest France.
Des membres de leur famille se sont exprimés mardi 13 mai en faveur d’une libération des frères Menendez. Le juge Michael Jesic, sans prendre position sur la décision finale, reconnaît leur comportement exemplaire. Anamaria Baralt, leur cousine, estime que le temps passé en prison suffit et appelle à leur accorder une seconde chance. "Notre famille leur a entièrement pardonné. Ils méritent une seconde chance dans la vie.", a-t-elle déclaré. Ce sont "des êtres humains remarquables", a ajouté Diane Hernandez, la nièce de leur mère.
En 2024, une série documentaire diffusée sur Netflix a ravivé l’intérêt du public sur cette affaire de meurtre. L’accusation avait initialement évoqué un mobile financier, car les frères Menendez sont héritiers d’un patrimoine de 14 millions de dollars. La défense, elle, avait dénoncé des années d’abus sexuels infligés par leur père, sous le silence complice de leur mère. Ce contexte tragique a alimenté un vaste mouvement de soutien, notamment dans le sillage du #MeToo.
Malgré cette mobilisation, le procureur actuel de Los Angeles, Nathan Hochman, refuse toute indulgence. Il reproche aux frères de n’avoir jamais totalement reconnu leurs manipulations durant l’enquête. Le dossier inclut notamment un enregistrement thérapeutique accablant dans lequel Erik a fait un aveu de meurtre. Le gouverneur de Californie Gavin Newsom, sollicité pour une éventuelle grâce, n’a pas encore donné de réponse. Il a affirmé vouloir rester neutre face à la médiatisation de l’affaire.
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