Le droit à l’avortement recule encore un peu plus aux États-Unis. Dorénavant, le Dakota du Nord interdit presque complètement cette pratique. Les contrevenants encourent jusqu’à cinq ans d’emprisonnement.
Désormais, le Dakota du Nord (Etats-Unis), un État américain majoritairement conservateur, interdit la quasi-totalité des avortements sur son territoire. Selon une nouvelle loi signée par le gouverneur Doug Burgum, cette pratique est désormais illégale "dès la conception", à l’exception de certains cas. Il a notamment cité les grossesses qui mettent en danger la santé de la mère ou celles résultant d’un viol ou d’un inceste.
Les personnes impliquées dans l’avortement, que ce soit la mère, le médecin ou les vendeurs de médicaments et outils nécessaires, risquent jusqu’à 5 ans d’emprisonnement. Cette décision fait suite à l’annonce du décret de la Cour suprême américaine annulant la garantie constitutionnelle à l’IVG. Depuis juin 2022, une quinzaine d’États ont limité ou interdit l’avortement sur leur sol. Le Dakota du Nord suit désormais leurs pas.
La semaine passée, la Cour suprême américaine a décidé de maintenir pour l’instant l’accès à une pilule abortive utilisée pour plus de la moitié des IVG sur le territoire. Cette décision suspend des restrictions imposées par des tribunaux et offre un répit temporaire aux défenseurs du droit à l’avortement.
A lire aussi > Floride : avortement interdit après six semaines de grossesse