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Une récente étude américaine révèle une augmentation marquée des cas d’autisme aux Etats-Unis. Elle pointe également des disparités notables selon la région, le genre et l’origine ethnique.
Le nombre d’enfants diagnostiqués avec un trouble du spectre de l’autisme a encore progressé en 2022 aux États-Unis. D’après un rapport des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), un enfant sur 31 âgé de 8 ans est concerné. En 2020, ce chiffre était d’un sur 36 contre un sur 150. Cette tendance serait liée à une amélioration des méthodes de dépistage. "L’épidémie d’autisme est devenue incontrôlable", a réagi le ministre américain de la Santé, le vaccinosceptique Robert Kennedy Jr. Les "risques et les coûts de cette crise" étaient "mille fois plus menaçants pour notre pays que le Covid-19", a-t-il confié sur le récit de BFMTV.
L’étude révèle une probabilité plus élevée de diagnostic chez les garçons et les enfants noirs, asiatiques ou hispaniques. Les filles et les enfants blancs semblent moins souvent concernés par ces diagnostics. Les auteurs suggèrent que ces écarts peuvent s’expliquer par un accès inégal aux outils de dépistage et aux structures spécialisées. Des disparités qui "pourraient être dues à des différences d’accès aux services de détection précoce et d’évaluation, ainsi que de pratiques diagnostiques", précisent les auteurs de l’étude. Ces derniers rappellent que "la recherche n’a pas démontré que vivre dans certaines communautés expose les enfants à un risque accru".
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À ce jour, aucune cause unique de l’autisme n’a été confirmée. Des facteurs environnementaux et génétiques sont évoqués, comme la prise de certains médicaments pendant la grossesse. Le ministre de la Santé, Robert Kennedy Jr, a tenu des propos polémiques sur les vaccins, relayant des thèses contredites par la communauté scientifique. Ces déclarations continuent d’alimenter un débat que les experts jugent infondé.