La Special Victims Division de la police de New-York (NYPD), une cellule chargée des crimes sexuels, fait l’objet d’une enquête de la justice fédérale américaine aux Etats-Unis.
Depuis jeudi 30 juin, une grande enquête de la justice fédérale américaine est menée en raison de la politique "sexiste" de la célèbre Special Victims Division de la police de New-York (NYPD). Cette dernière est l’importante cellule chargée de crimes sexuels, rapporte Elle.
Avec quelque 36 000 policiers en tenue et 19 000 employés administratifs, le NYPD est la plus importante police municipale des Etats-Unis.
Des éléments de ce célèbre corps ont été accusés de faits de violence, corruption, racisme ou discrimination.
Les deux parquets des procureurs fédéraux de New York (Manhattan et Brooklyn) ont dénoncé "des carences chroniques depuis plus de dix ans" au sein de cette unité.
Ils ont notamment évoqué l’incapacité à conduire le début d’une enquête policière à l’égard de victimes d’agressions sexuelles. Ces dernières peuvent se sentir "honteuses, agressées et traumatisées" par les forces de l’ordre, selon les procureurs.
Damian Williams, le procureur de Manhattan a averti que les victimes de crimes sexuels méritent des enquêtes aussi rigoureuses et sans préjugés que ce que le NYPD fait pour d’autres types de crimes.
Son homologue de Brooklyn Breon Peace s’est exprimé également sur le sujet. "J’ai pris connaissance ces derniers mois d’informations préoccupantes […] sur la manière dont la Special Victime Division mène ses enquêtes depuis de nombreuses années", a-t-il signifié.
Un examen complet des politiques, procédures, et formations des enquêteurs de la cellule sera mené par la justice fédérale. Il visera particulièrement les interactions avec les victimes et les témoins, ainsi que la manière dont elle réunit des preuves et boucle ses enquêtes. Le maire de New York Eric Adams, un ancien capitaine de police de la ville, et la cheffe du NYPD Keechant Sewell, ont promis de "coopérer à l’enquête".
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