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Une stratégie controversée de l’administration Trump cible les immigrés latino-américains. La Sécurité sociale américaine a reclassé plus de 6 000 personnes comme "décédées", et coupe leurs prestations et accès aux services essentiels.
Aux États-Unis, un simple numéro peut faire basculer une vie. Sept chiffres, attribués par la Sécurité sociale, permettent de louer un logement, ouvrir un compte en banque, déclarer ses revenus et effectuer des démarches administratives. L’administration Trump a cependant transféré les noms de plus de 6 000 d’immigrés dans une base de données réservée aux personnes décédées. En conséquence, leurs numéros de Sécurité sociale ne sont plus valables, ce qui leur coupe l’accès à différentes prestations.
L’administration américaine retire tous les droits à ces immigrés en les transférant dans la base de données des personnes mortes. D’après un responsable du gouvernement dans le Washington Post, il s’agirait d’un moyen de pousser les sans-papiers à quitter les États-Unis. Sans numéro, ils n’existent plus, ni pour l’État ni pour la société. Les personnes ciblées sont majoritairement latino-américaines.
Depuis longtemps, Donald Trump évoque l’argument de la fraude pour durcir ses politiques migratoires. D’après le locataire de la Maison Blanche, des millions de dollars sont versés indûment à des personnes mortes depuis des décennies. Il évoquait même des cas absurdes : des retraités âgés de 160 ans. Aucune enquête sérieuse ne confirme ces chiffres, mais cet argument a fini par convaincre.