Alexanda Kotey et El Shafee el-Sheikh, deux ressortissants britanniques membres de la bande de ravisseurs de Daesh baptisée les "Beatles", ont été extradés aux Etats-Unis depuis l’Irak en octobre 2020 en vue d’une comparution devant la justice américaine.
Après avoir plaidé non-coupable devant le tribunal d’Alexandria, près de Washington, Alexanda Kotey, 37 ans, est passé aux aveux. L’un des membres de la bande de ravisseurs de Daesh baptisée les "Beatles", jugé aux Etats-Unis, a en effet plaidé coupable jeudi de complicité dans les enlèvements et les meurtres d’otages occidentaux, dont quatre Américains. Cet aveu a été fait devant un tribunal fédéral aux Etats-Unis en présence des familles des quatre victimes américaines. A la question du juge TS Ellis "plaidez-vous coupable librement et volontairement parce que vous êtes en fait coupable de ces accusations ?", le trentenaire a répondu par l’affirmative, rapporte 20 Minutes.
Alexanda Kotey et son compatriote El Shafee el-Sheikh, 33 ans, un autre des quatre membres du groupe de kidnappeurs sont accusés d’être impliqués dans les meurtres des journalistes américains. Il s’agit de James Foley et Steven Sotloff tués en 2014, ainsi que des travailleurs humanitaires Peter Kassig et Kayla Mueller. Capturés en janvier 2018 par les forces syriennes kurdes, puis remis à l’armée américaine en Irak, les deux hommes ont été extradés aux Etats-Unis en octobre 2020 pour comparaître devant la justice américaine. Cette action a été possible après la confirmation des autorités américaines qu’elles ne réclameraient pas de condamnation à mort dans cette affaire.
Avec ce revirement de situation, Alexanda Kotey a renoncé à son droit à un procès et risque plusieurs peines de prison à vie sans droit à une libération anticipée. Par ailleurs, il a signé un accord avec le gouvernement pour donner toutes les informations en sa possession sur ses actes en Syrie. Les deux membres des "Beatles", surnom donné par leurs otages, en raison de leur accent britannique, auraient supervisé les lieux de détention des otages. Les deux Britanniques auraient également coordonné les négociations de rançon par e-mail. La justice américaine a également dénoncé leur possible implication "dans des faits répétés de violences physiques et psychologiques contre des otages".
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