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Alors que le second tour de l’élection présidentielle doit se tenir ce dimanche, le gouvernement équatorien a annoncé un état d’urgence dans plusieurs régions du pays.
Le président Daniel Noboa a décrété samedi un état d’urgence pour une durée de 60 jours. Il concerne sept provinces, la capitale Quito ainsi que l’ensemble du système carcéral. Les zones touchées incluent Guayas – où se trouve Guayaquil –, Los Ríos, Manabí, Santa Elena, El Oro, Orellana, Sucumbíos, et la ville minière de Camilo Ponce Enríquez.
Cette décision autorise le déploiement militaire dans les rues. Elle suspend également certaines libertés, comme la liberté de réunion ou l’inviolabilité du domicile. Un couvre-feu nocturne est également instauré dans plusieurs communes à haut risque.
Le niveau d’insécurité ne cesse d’augmenter en Équateur. En moyenne, un meurtre est commis toutes les heures. Le taux d’homicide a fortement progressé : 6 pour 100 000 habitants en 2018, contre 38 en 2024. Le pays avait déjà atteint un triste record en 2023, avec 47 homicides pour 100 000 habitants. Le début de l’année 2025 s’annonce tout aussi meurtrier, avec plus de 1 500 homicides recensés entre janvier et février.
Ce samedi, le président Daniel Noboa, en fonction depuis novembre 2023, a décrété l’état d’urgence en réponse à la montée de la violence et des actes criminels commis par des organisations armées, selon le décret officiel. Le texte précise que les autorités ne peuvent plus contenir seules la situation.
Pour assurer la sécurité électorale, les frontières terrestres avec la Colombie et le Pérou – pays producteurs de cocaïne – ont été temporairement fermées. Cette restriction restera en vigueur jusqu’à lundi minuit.
Source : Lefigaro.fr