L’ex-chef de campagne de Donald Trump aurait rencontré Julian Assange en secret afin de se coordonner pour publier les emails piratés du parti démocrate et du directeur de campagne d’Hillary Clinton. WikiLeaks et Paul Manafort ont démenti.
Le Guardian a révélé mardi 27 novembre que Paul Manafort, ancien directeur de campagne de Donald Trump, a plusieurs fois rendu visite à Julian Assange à l’ambassade d’Equateur à Londres en mars 2016. Peu après cette rencontre, WikiLeaks avait diffusé près de 20 000 messages électroniques internes de l’équipe d’Hillary Clinton piratés par des hackers russes, ce qui avait perturbé la campagne de la candidate démocrate.
Comme le précise le quotidien britannique, c’est en 2016 que Paul Manafort a pris la tête de la campagne de Donald Trump. Mais il aurait déjà rencontré Julian Assange bien avant, en 2013 et en 2015. Le Guardian cite deux personnes "bien placées" à l’ambassade et un rapport des services du renseignement équatorien.
L’avocat de Paul Manafort a refusé de commenter l’information du Guardian. WikiLeaks, de son côté, a fermement démenti, se disant prêt à parier "un million de dollars" que son cofondateur n’a "jamais rencontré" Manafort. Cette rencontre aurait pu "offrir une occasion parfaite de coordonner les fuites", a réagi sur Twitter le sénateur démocrate Richard Blumenthal, évoquant "une pièce potentiellement fondamentale dans le puzzle de la collusion".
Les démocrates suspectent l’équipe Trump, la Russie et WikiLeaks d’avoir conspiré pour faire pencher l’élection en faveur de l’actuel président. Le président Donald Trump a nié à de multiples reprises toute collusion et qualifié l’enquête, menée par le procureur Mueller, de "chasse aux sorcières".
Remember this day when the Guardian permitted a serial fabricator to totally destroy the paper’s reputation. @WikiLeaks is willing to bet the Guardian a million dollars and its editor’s head that Manafort never met Assange. https://t.co/R2Qn6rLQjn
— WikiLeaks (@wikileaks) 27 novembre 2018