Ron Sachs/NEWSCOM/SIPA
Le président américain a finalement admis que son fils a rencontré une avocate russe proche du Kremlin dans le but d’obtenir des informations compromettantes sur Hillary Clinton.
Pour la première fois, Donald Trump s’est exprimé clairement sur le but de la réunion entre certains de ses proches et une avocate russe lors de la campagne présidentielle de 2016.
Le président avait toujours nié que cette réunion, entre Donald Trump Jr. et cette avocate russe visait à obtenir des informations compromettantes sur Hillary Clinton. Mais dimanche, il a décidé de livrer la vérité. Sur Twitter, il a admis qu’il s’agissait bien d’une rencontre "pour obtenir des informations" sur son opposante. Face aux critiques, il qualifie ce rendez-vous de "totalement légal". Les avocats du président le martèlent également : "la rencontre n’était pas illégale". Les démocrates ont déjà dénoncé cette rencontre comme l’indice d’une tentative de complicité avec Moscou.
Il profite également de son tweet pour répondre à un article de CNN dans lequel le média affirme que le président est inquiet des répercussions de cette réunion sur son fils Donald Trump Jr. Le président dénonce les "fake news" que la chaîne diffuse à longueur de journée. "Les Fake News rapportent, une pure invention, que je suis inquiet à propos de la réunion que mon merveilleux fils, Donald, a eu à la Trump Tower" en juin 2016. Il assure que ce genre de rendez-vous "se fait tout le temps en politique - Et ça n’a mené nulle part. Je n’en savais rien !", affirme-t-il.
Fake News reporting, a complete fabrication, that I am concerned about the meeting my wonderful son, Donald, had in Trump Tower. This was a meeting to get information on an opponent, totally legal and done all the time in politics - and it went nowhere. I did not know about it !
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 5 août 2018
Les démocrates sont étonnés de ce revirement de situation et s’inquiètent qu’un chef d’Etat puisse "trompé le pays sur l’objectif de la réunion de la Trump Tower quand elle a été révélée". Adam Schiff, numéro deux de la commission du Renseignement à la Chambre des représentants a rappelé que Donald Trump avait affirmé qu’il n’était pas au courant de ce rendez-vous. "Rien de tout cela n’est normal ou crédible", a-t-il lancé sur Twitter .
The Russians offered damaging info on your opponent. Your campaign accepted. And the Russians delivered.
You then misled the country about the purpose of the Trump Tower meeting when it became public.
Now you say you didn’t know in advance. None of this is normal or credible. https://t.co/AEDYiIbXyY— Adam Schiff (@RepAdamSchiff) 5 août 2018