Olivier Douliery/NEWSCOM/SIPA
Le président américain a accusé les géants des réseaux sociaux non seulement de manquer d’impartialité, mais aussi de pratiquer une forme de "censure".
Donald Trump a mis en garde mardi Google, Twitter et Facebook. Il les accuse d’être impartiaux en réduisant au silence des millions de gens dans le monde. Le président américain a accusé Google de truquer les résultats de son moteur de recherche en faveur de l’opposition et au détriment des conservateurs. "Google, Twitter et Facebook naviguent vraiment en eaux très troubles et ils doivent faire attention", a-t-il lancé.
President Trump : "I think that Google and Twitter and Facebook they’re really treading on very very troubled territory. And they have to be careful. It’s not fair to large portions of the population" pic.twitter.com/yK8Vg1iBJB
— CSPAN (@cspan) 28 août 2018
De son côté, Google a contesté ces accusations de partialité et assure n’avoir jamais réorienté les résultats de son moteur de rechercher. "La recherche n’est pas utilisée pour défendre un programme politique et nous ne dévions pas nos résultats vers une quelconque idéologie politique", s’est-il fermement défendu dans un communiqué. Il a précisé que le but de Google est de donner à ses utilisateurs les résultats les plus pertinents en quelques secondes.
Après avoir fait des recherches sur ses actualités sur Google, Donald Trump a remarqué que le moteur de recherche a mis en avant des faux articles des médias. "C’est TRUQUÉ, à mon encontre et contre d’autres, afin que presque tous les articles et informations soient NÉGATIFS", a-t-il tweeté.
Google search results for “Trump News” shows only the viewing/reporting of Fake News Media. In other words, they have it RIGGED, for me & others, so that almost all stories & news is BAD. Fake CNN is prominent. Republican/Conservative & Fair Media is shut out. Illegal ? 96% of....
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 28 août 2018
Selon lui, ces géants des réseaux sociaux cachent toutes les informations positives des conservateurs. "Ils contrôlent ce que nous pouvons voir ou pas. C’est une situation très grave dont on s’occupera !", a-t-il ajouté. De son côté, le conseiller économique de Donald Trump, Larry Kudlow, a indiqué qu’ils vont étudier la question, sans donner plus de détails.
La régulation gouvernementale de rectifier les résultats des moteurs de recherche est un danger, selon le Centre pour la démocratie et la technologie. "Il est très inquiétant qu’un représentant du gouvernement, quel qu’il soit essaie de mettre publiquement la pression sur une plateforme concernant des informations importantes pour notre démocratie", a indiqué sa présidente, Nuala O’Connor.
Le responsable de l’Institut de droit des hautes technologies à l’université de Santa Clara, Éric Goldman, a indiqué que cette tentative violerait le premier amendement de la Constitution américaine concernant la liberté de la presse.
Les trois géants de l’internet seront attendus devant le Congrès américain le 5 septembre prochain, pour débattre de censure et d’ingérence dans les élections.
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(Source : 20 Minutes)