Le traité bilatéral New Start, conclu en 2010 et qui expire le 5 février 2021, sera discuté à partir de ce lundi 22 juin par les Etats-Unis et la Russie.
Les négociations sur le contrôle des armements nucléaires vont reprendre, ce lundi 22 juin, à Vienne (Autriche) entre les deux superpuissances militaires. Les discussions étaient menacées dès le départ par l’insistance de Washington à y inclure la Chine, situation refusée par Pékin. L’ambassadeur Marshall Billingslea, représentant du président des Etats-Unis pour les questions de désarmement et le vice-ministre des Affaires étrangères en Russie, Sergueï Riabkov évoqueront sur plusieurs jours le traité bilatéral New Start, conclu en 2010, qui expire le 5 février 2021. Les termes de New Start entrent dans le cadre du désarmement progressif prévu par le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) de 1968. Celui-ci limite à 700 le nombre de lanceurs nucléaires stratégiques et à 1 550 le nombre de têtes nucléaires.
La Russie et les États-Unis possèdent plus de 90 % des armes nucléaires dans le monde, est-il indiqué dans le dernier rapport de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). Dans les détails, Washington a recensé quelque 5 800 ogives nucléaires en 2020 et contre 6 375 pour Moscou, 320 pour Pékin, 290 pour Paris et 215 pour Londres. Moscou a demandé des discussions sur sa reconduite depuis fin 2019, mais l’administration Trump a toujours imposé comme condition l’inclusion de Pékin dans les pourparlers. "Notre plus gros problème, c’est le manque de transparence de la Chine", a confié vendredi, sur CBS, le représentant américain auprès de la conférence du désarmement à Genève, Robert Wood. "L’arsenal chinois va doubler au cours des dix prochaines années. Cela nous inquiète bien sûr beaucoup", a-t-il poursuivi sur le récit d’Ouest France.
La Chine estime que son arsenal est encore bien inférieur. Pékin n’a donc pas accepté de participer à des négociations tripartites, mais se dit ouvert à des discussions multilatérales. Song Zhongping, un expert chinois des questions de défense a clairement souligné que son pays n’allait jamais participer à des négociations de désarmement entre les États-Unis et la Russie.
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