Cette décision du ministre américain de la Défense Jim Mattis intervient après l’annonce de Donald Trump sur le retrait des forces américaines de Syrie.
Le ministre américain de la Défense Jim Mattis a claqué la porte. Ce départ fait suite à celui de John Kelly, Jeff Sessions ou encore Nikki Haley. D’après une lettre publiée jeudi par le Pentagone, cette décision fait suite à des désaccords avec le président des Etats-Unis Donald Trump. Son annonce intervient au lendemain du retrait militaire américain de Syrie, auquel il était sérieusement opposé. "Parce que vous avez le droit d’avoir un ministre de la Défense dont les vues sont mieux alignées sur les vôtres (...) je pense que me retirer est la bonne chose à faire", a souligné l’ancien général des Marines dans sa missive d’une page et demie.
Toujours dans sa lettre, Jim Mattis a noté que la force des Etats-Unis est inextricablement liée à celle du système unique et complet d’alliances et de partenariat. Il a ensuite rappelé que les 29 démocraties de l’Otan ont montré que leur engagement est solide en combattant à leurs côtés après les attaques du 11-Septembre contre l’Amérique. Le ministre américain démissionnaire a cité l’exemple de la coalition antijihadiste regroupant 74 pays. "Comme vous, j’ai dit depuis le début que les forces armées des États-Unis n’avaient pas pour vocation d’être le gendarme du monde", a-t-il expliqué sur le récit de RTL en appelant toutefois à traiter les alliés avec respect.
Jim Mattis quittera définitivement son poste le 28 février. A son avis, ce délai permettrait de nommer son successeur. Il pourra également participer à une dernière réunion ministérielle de l’Otan, prévue en février à Bruxelles. "Je m’engage à faire tous les efforts pour assurer une transition en douceur", a-t-il indiqué dans sa lettre.
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La lettre de démission de Jim Mattis, ministre américain de la Défense pic.twitter.com/p395zT9Da0
— Jérôme Cartillier (@jcartillier) 20 décembre 2018