C’est le plus important processus de libérations jamais entrepris par le régime cubain depuis 1998, peu après la visite historique du Pape Jean Paul II sur l’île communiste.
A l’issue d’une rencontre entre le Président cubain Raul Castro, le cardinal Jaime Ortega et le chef de la diplomatie espagnole Miguel Angel Moratinos, l’Eglise catholique cubaine a annoncé la libération prochaine de 52 prisonniers politiques. L’opposant Guillermo Farinas a du coup arrêté sa grève de la faim. Ce journaliste de 48 ans a entamé son jeûne de protestation le 26 février, au lendemain de la mort controversée d’un détenu d’opinion en grève de la faim.
Si 5 détenus devraient être libérés prochainement, les 47 restants devront encore patienter. Ils appartiennent tous au groupe des 75 "prisonniers de conscience" dont Fidel Castro a ordonné l’arrestation en 2003. Toutefois, à l’issue de ce processus de libérations, il restera encore une centaine de prisonniers politiques dans les geôles cubaines.
Quoiqu’il en soit, ce geste de la Havane est massivement salué par la communauté internationale à commencer par les Etats-Unis. Washington exige des réformes démocratiques à Cuba afin de lever son embargo, en vigueur depuis 48 ans.