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Les guerres et les désastres naturels ont provoqué un fort déplacement interne des populations en 2024. D’après un rapport publié ce mardi 13 mai, le nombre de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays a atteint un niveau inédit de 83,4 millions en fin d’année.
Un rapport de l’IDMC (Observatoire des situations de déplacement interne) et du NRC (Conseil norvégien pour les réfugiés) révèle une hausse de 50 % des déplacés internes en six ans. Fin 2024, 83,4 millions de personnes vivaient déplacées dans leur propre pays, contre 75,9 millions un an plus tôt, rapportent les médias français comme France 24 et Franceinfo. Ces mouvements sont principalement liés aux violences, aux conflits ou aux catastrophes naturelles. Les conflits représentent 73,5 millions de cas, soit une hausse de 80 % depuis 2018. Dix pays comptent chacun plus de trois millions de déplacés, dont le Soudan avec 11,6 millions, un record. À Gaza, presque toute la population était déplacée fin 2024, avant de nouveaux exodes en mars. Le climat aggrave aussi ces crises.
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Les États-Unis ont recensé 11 millions de déplacements internes en 2024 à cause de catastrophes naturelles, principalement provoquées par les ouragans Helene et Milton. Dans certains cas, conflits et événements climatiques se combinent, aggravant la crise. Le gel de l’aide humanitaire américaine par Donald Trump a réduit l’assistance internationale. Les personnes déplacées, souvent oubliées face aux réfugiés, voient leurs besoins ignorés. Ce manque de progrès est perçu comme un échec collectif et éthique. "Les chiffres de cette année doivent être un signal d’alarme pour la solidarité mondiale", a lancé Jan Egeland, directeur du NRC. "À chaque fois qu’un financement est coupé, un déplacé n’a plus accès à la nourriture, aux médicaments, à la sécurité et perd espoir", a-t-il déploré.
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