Moins de 48 heures après la découverte de la première boîte noire, les enquêteurs français ont mis la main lundi soir sur le deuxième boîtier, le seul élément manquant pour déterminer les circonstances du crash du vol d’Air France - AF447 - entre Rio de Janeiro et Paris du 1er juin 2009 qui a fait 228 morts.
La seconde boîte noire repêchée hier soir est "entière" et "en bon état", selon Jean-Paul Troadec, le directeur du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA). Ce module de mémoire contient des enregistrements des conversations de l’équipage dans le poste de pilotage.
"L’enregistreur phonique - Cockpit Voice Recorder (CVR) - a été localisé et identifié par l’équipe d’enquête à 21h50 GMT (23H50 heure de Paris) lundi 2 mai. Il a été remonté par le robot Remora 6000 à bord du navire Ile de Sein à 02H40 GMT (04H40 heure de Paris) ce matin, mardi 3 mai", indique dans un communiqué le BEA.
La découverte et la récupération des deux boîtes noires devront aider grandement les enquêteurs à éclaircir les causes de l’accident. "Si on arrive à lire les deux enregistreurs, on arrivera à comprendre ce qui s’est passé", déclare Jean-Paul Troadec, précisant toutefois que leur décryptage pourrait être compliqué du fait du phénomène de corrosion. Dans le pire des scénarios, une partie des données pourrait même être effacée. C’est le BEA au Bourget - près de Paris – qui est chargé de ce dossier.
Dimanche 1er mai, les enquêteurs français avaient annoncé avoir retrouvé la première boîte noire contenant tous les paramètres du vol, connue pour son appellation technique " Flight Data Recorder (FDR) ".