Kamala Harris, officiellement investie vice-présidente démocrate, a dénoncé tous les échecs de la présidence de Donald Trump lors de la troisième soirée de la convention démocrate.
Dans la soirée du mercredi 19 août, Kamala Harris a officiellement accepté la nomination démocrate à la vice-présidence. "J’accepte votre nomination à la vice-présidence des Etats-Unis d’Amérique", a-t-elle annoncé après avoir prononcé quelques mots en l’honneur de ses parents. En effet, elle a dédié cet événement à sa mère indienne, venue étudier aux Etats-Unis et de son père Donald Harris, un étudiant jamaïcain à la prestigieuse université de Californie.
Lors de cette troisième soirée de la convention démocrate, Kamala Harris a appelé les électeurs à reconstruire une Amérique où tous sont les bienvenus. "Un pays où nous ne sommes peut-être pas d’accord sur tous les détails, mais où nous sommes unis par la conviction fondamentale que chaque être humain est d’une valeur infinie, mérite compassion, dignité et respect", a-t-elle encouragé. A son avis, ce pays semble aujourd’hui, très loin, car l’échec de la présidence de Donald Trump a coûté des vies et des emplois.
Kamala Harris a aussi évoqué que les Noirs ou les Hispaniques sont proportionnellement plus victimes de la Covid-19.
Elle a mis en cause le racisme, selon ses dires, structurel de la société américaine avant d’annoncer que les américains devront élire un président qui apportera quelque chose de différent, de meilleur, et qui fera le travail nécessaire.
"Un président qui nous réunira tous : Noirs, Blancs, Latinos, Asiatiques, Amérindiens, pour réaliser l’avenir que nous voulons tous : nous devons élire Joe Biden !", a-t-elle indiqué. Après cette déclaration, le candidat Biden et son épouse l’ont rejointe sur la scène, suivis par son mari, Douglas Emhoff, rapporte Le Figaro.
Outre le discours de Kamela Harris, celui de Barack Obama était également le plus attendu lors de cette soirée. L’ancien chef d’Etat a enregistré un message dans le Musée de la Révolution américaine à Philadelphie. Avec une virulence inhabituelle, peu dans son caractère, il s’en est pris à Donald Trump. "J’espérais, pour le bien de notre pays, que Donald Trump pourrait montrer un certain intérêt à prendre le poste au sérieux, qu’il pourrait ressentir le poids de la fonction et découvrir un certain respect pour la démocratie qui lui avait été confiée", a-t-il déploré.
A son avis, le locataire de la Maison Blanche n’a rien fait. Il n’a jamais montré aucun intérêt à son travail, à la recherche d’un terrain d’entente ou encore à utiliser son pouvoir pour aider qui que ce soit d’autre que lui et ses amis. "Aucun intérêt à traiter la présidence comme autre chose qu’une émission de télé-réalité de plus, qu’il peut utiliser pour obtenir l’attention qu’il désire", a fustigé Barack Obama.
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Par la suite, l’ex-chef d’Etat a énuméré les conséquences graves de cet échec de la présidence Trump : décès de 170 000 Américains, des millions d’emplois disparus. D’après ses dires, les pires impulsions se sont déchaînées, "notre réputation dans le monde est grandement diminuée et nos institutions démocratiques sont menacées comme jamais auparavant".
Sans aucune hésitation, Barack Obama a appelé à soutenir et à voter pour "Joe, un ami et un frère". Il a aussi exhorté les électeurs à tout faire pour aller voter. "Ne les laissez pas vous enlever votre pouvoir. Ne les laissez pas vous enlever votre démocratie", a-t-il martelé.
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