Hier, a la veille de la date fatidique du 11 Septembre, le pasteur américain Terry Jones entretenait toujours le suspens autour de son controversé projet " Brûler le Coran ".
Hier en fin d’après-midi, le pasteur Jones, chef du groupe chrétien intégriste "Dove World Outreach Center" ("Centre colombe pour aider le monde"), semblait avoir cédé à la pression internationale. Ilavait convoqué les médias pour annoncer qu’il renonçait à brûler le Coran pour célébrer le 11-Septembre. Ses déclarations ont été accueillies avec un grand soulagement à la Maison Blanche.
Mais Terry Jones n’a pas laissé le temps à ses détracteurs pour digérer cette bonne nouvelle. En début de soirée, le " brûleur de Corans " a déclaré à la presse qu’il est revenu sur sa décision.
Lors de la première conférence de presse, le pasteur assurait qu’il avait annulé son projet puisqu’un accord avait été conclu avec des responsables musulmans à propos de la construction très controversée d’une mosquée, à Manhattan, près de Ground Zero. Un argument très vite démenti par les intéressés.
Un Imam Muhammed Musri, de la société islamique du Centre de la Floride, était en effet allé à la rencontre du pasteur Jones hier pour tenter de le dissuader à se lancer dans l’autodafé du Coran. Mais les initiateurs du projet de construction de mosquée à Ground Zero ont nié tout "marchandage" avec Terry Jones.
Les autorités américaines ne prennent pas à la légère l’initiative du groupuscule évangélique "Dove World Outreach Center". Elles s’inquiètent surtout d’éventuelles représailles sur ses troupes déployées à l’étranger. Le chef du Pentagone Robert Gates a même appelé hier le pasteur pour tenter de le raisonner.
Pour sa part,Interpol a lancé une alerte à ses 188 pays membres, pour mettre en garde contre des "attaques violentes visant des innocents", si le pasteur parvient à exécuter son plan.
Pour rappel, le pasteur Terry Jones envisage de brûler en public 200 exemplaires de Corans demain pour marquer le 9e anniversaire des attentats du 11-Septembre. Un projet qui suscite une vague de protestations de par le monde.