L’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse à son domicile privé a été perpétré par un commando armé de 28 assaillants, dont des tueurs à gages "professionnels" qui se sont fait passer pour des responsables de l’agence américaine antidrogue.
La police haïtienne a annoncé jeudi avoir arrêté 15 Colombiens et deux Américains d’origine haïtienne impliqués dans l’assassinat de Jovenel Moïse. "Nous avons arrêté 15 Colombiens et les deux Américains d’origine haïtienne", a déclaré Léon Charles, directeur général de la police haïtienne. Selon la même source citée par 20 Minutes, trois Colombiens ont été abattus par les forces de l’ordre et huit autres étaient toujours en cavale. Par ailleurs, quatre mercenaires ont été tués jusqu’à ce jour. Selon le ministre colombien de la Défense, au moins six Colombiens impliqués seraient d’ex-militaires.
Un commando armé de 28 assaillants et composé de tueurs à gages "professionnels" est l’auteur de l’assassinat du président de l’Haïti Jovenel Moïse. Le groupe s’est fait passer pour des responsables de l’agence américaine antidrogue, a indiqué l’ambassadeur haïtien aux Etats-Unis. Lors de la conférence de presse organisé jeudi, certains suspects ont été alignés contre un mur et exposés aux médias. Des passeports colombiens et des armes étaient posés sur une table. "Nous avons déjà en main les auteurs physiques et nous sommes à la recherche des auteurs intellectuels", a noté le ministre colombien de la Défense.
> A lire aussi : Haïti : ce que l’on sait sur l’assassinat du président Jovenel Moïse
D’après le chef du parquet de Port-au-Prince, au moins deux hauts responsables policiers, directement chargés de la sécurité Jovenel Moïse ont été convoqués devant la justice. Après ce drame qui a coûté la vie au président de l’Haïti, l’heure est à la vigilance dans ce pays de 11 millions d’habitants. Les magasins, les banques commerciales, les pompes à essence et les petits commerces de la principale métropole haïtienne ont fermé leur porte.