Eraldo Peres/AP/SIPA
Lors d’une conférence de presse donnée ce mercredi 21 août, le président du Brésil, Jair Bolsonaro, estime que ce sont les ONG qui auraient provoqué les incendies pour "attirer l’attention" sur la suspension par Brasilia des subventions liées à la préservation de la forêt d’Amazonie.
La forêt amazonienne est en proie aux flammes depuis quelques semaines. Une situation qui inquiète plus d’un. Jair Bolsonaro a aussitôt réagi à cet incident en insinuant que les ONG sont responsables de ces graves incendies. "Il pourrait s’agir, oui, il pourrait, mais je ne l’affirme pas, d’actions criminelles de ces ’ONGéistes’ pour attirer l’attention contre ma personne, contre le gouvernement brésilien", a déclaré ce dernier devant des journalistes, mercredi 21 août, à la sortie de sa résidence officielle à Brasilia. "C’est la guerre à laquelle nous sommes confrontés", a lancé le chef de l’Etat, en évoquant la suspension par Brasilia de subventions à la préservation de la forêt. L’homme est depuis, visé par une avalanche de critiques de scientifiques, d’ONG sur la préservation de l’Amazonie et des populations indigènes. Et pour cause : il soutient le développement de l’activité économique, et notamment de l’agriculture et l’exploitation minière, dans des zones protégées.
Le président du Brésil, Jair Bolsonaro, n’a fourni aucune preuve pouvant appuyer ses accusations sur les ONG. Toutefois, il a mis en avant leur manque d’argent après que les financements alloués à la préservation de la forêt amazonienne ont été suspendus. Selon ses explications, les subventions publiques et celles venant de l’étranger ont été retirées des ONG. D’après le chef de l’Etat brésilien, le feu a pris dans des lieux stratégiques. "Même vous, vous ne pourriez pas aller filmer dans tous les lieux où cela brûle, et envoyer (vos vidéos) à l’étranger", a-t-il lâché sur les propos relayés par France info. "Parce que tout indique qu’ils sont allés là-bas pour filmer des incendies", a-t-il ajouté.
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En général, les feux en Amazonie résultent des défrichements par brûlis utilisés pour transformer des aires forestières en zones de culture et d’élevage. Au Brésil, les feux de forêt ont connu une hausse de 83% depuis le début de l’année par rapport à l’ensemble de 2018, a affirmé mardi un institut officiel. Pour le moment, il est encore impossible d’évaluer l’ampleur des superficies affectées par ces feux de forêt.
