Vendredi prochain, le tribunal du Bronx, à New York, devra se prononcer sur la suite à donner à la plainte au civil déposée par Nafissatou Diallo contre Dominique Stauss-Kahn pour agression sexuelle.
Selon Libération, le juge Douglas McKeon devra décider si le procès au civil intenté par Nafissatou Diallo contre DSK se poursuivra ou pas devant le tribunal du Bronx, à New York. L’ancien favori du Parti socialiste sera fixé sur son sort « au beau milieu de la campagne française pour les présidentielles », note le quotidien.
Si le juge McKeon rejette l’immunité diplomatique de l’ex-patron du FMI, la femme de chambre du Sofitel pourra faire valoir ses accusations et une longue bataille judiciaire s’ouvrira sur une période indéterminée. Cependant, la procédure pourrait à tout moment se régler par un accord à l’amiable entre les deux parties, moyennant le versement d’une certaine somme en faveur de l’accusatrice. De source judiciaire américaine, 90 % des affaires traitées par le tribunal du Bronx se soldent par un arrangement à l’amiable.
La procédure au civil qui oppose Dominique Strauss Kahn à Nafissatou Diallo a démarré le 28 mars dernier devant la cour suprême du Bronx. La première audience avait eu lieu en l’absence de la plaignante et de l’accusé, qui se sont fait représenter par leurs avocats respectifs.
Les avocats de DSK avaient demandé le classement sans suite de la plainte de l’ex-femme de ménage du Sofitel, en raison selon eux de « l’immunité diplomatique absolue » dont bénéficiait leur client au moment des faits.
De leur côté, les avocats de Nafissatou Diallo avaient contesté le classement de la plainte, qualifiant les arguments de la défense comme « une tentative désespérée visant à faire reculer le démarrage du procès ». « Pourquoi DSK n’a-t-il pas fait valoir son immunité lorsqu’il a été arrêté et menotté en mai dernier ? », s’étonne Me Douglas Wigdor, l’un des avocats de Nafissatou Diallo.
Le juge McKeon statuera sur ce dossier la veille du second tour de l’élection présidentielle française qui opposera le socialiste François Hollande au président sortant Nicolas Sarkozy.