Accusée par le New York Post d’appartenir à un réseau de prostitution guinéen, la femme de chambre de Sofitel - Nafissatou Diallo - a porté plainte contre le tabloïd américain pour diffamation.
L’avocat de la victime présumée dans l’affaire DSK a indiqué mardi 2 juillet que Nafissatou Diallo a porté plainte contre le New York Post pour des articles considérés diffamatoires, publiés du 2 au 4 juillet. « Nous avons porté plainte contre le New York Post pour avoir affirmé que la victime est une prostituée », déclare Me Kenneth Thompson.
Samedi 2 juillet, le journal a écrit - tout en citant une source proche du dossier - que la jeune femme guinéenne de 32 ans se livrait « régulièrement » à la prostitution et que DSK « avait refusé de la payer » après une relation sexuelle présumée le 14 mai dans la suite 2806 du Sofitel de New York. D’après les lignes du quotidien : « la femme de chambre effectuait un double service en tant que prostituée en récoltant de l’argent liquide auprès de clients masculins ». Le lendemain, le journal rajoutait : « elle continuait de se livrer à la prostitution dans un hôtel de Brooklyn où elle était mise à l’abri par le parquet ».
Des accusations graves dont la plaignante estime que le New York Post savait fausses au moment de la publication. Dans la plainte, il est écrit : « Toutes ces allégations sont fausses, elles ont exposé la plaignante à l’humiliation, au mépris et au ridicule dans le monde entier en la décrivant de manière erronée comme une prostituée ou comme une femme faisant commerce de son corps et elles constituent en tant que telles de la diffamation et de la calomnie ».
Nafissatou Diallo demande au tribunal de fixer un montant pour des indemnités. Le New York Post a réagi de manière brève par la déclaration suivante : « Nous maintenons nos informations ».
Parallèlement, Nafissatou Diallo a été mise à mal par la justice américaine après des éléments montrant que la jeune femme aurait menti sur de nombreux points devant le Grand Jury, ce qui a levé l’assignation à résidence de DSK. « L’enquête continue », c’est le message officiel délivré par le procureur Cyrus Vance.