Alors que Lexpress a révélé hier que l’examen médical pratiqué sur Nafissatou Diallo quelques heures après son agression présumée par Dominique Strauss-Kahn conclut que la femme de chambre a été violée, le bras de fer entre les avocats de DSK et ceux de la victimes continue.
Poursuivi pour "agression sexuelle, séquestration et viol", Dominique Strauss-Kahn devrait être fixé sur son sort lors de la prochaine audience pénale prévue mardi 23 août. Mais en attendant cette date, un nouveau rebondissement a défrayé la chronique mardi 16 août. En effet, pour les médecins qui ont examiné Nafissatou Diallo quelques heures après son agression présumée au Sofitel le 14 mai 2011, il n’y a pas de doute : il y a bien eu viol.
D’après L’Express, "le compte-rendu officiel rédigé par l’hôpital St Luke’s Roosevelt de Manhattan, l’accusatrice de Dominique Strauss-Kahn est arrivée aux urgences en ambulance le 14 mai, à 15h59 (21h59 heure française), accompagnée d’un policier". Devant le médecin qui l’examine, la jeune femme aurait détaillé son agression. Selon ce rapport consulté par L’Express, le praticien a écrit : « Confusion, douleurs musculaires, tension. […] La patiente déclare : “Il m’a poussée vers le bas et m’a enfoncé son pénis dans la bouche.” Elle souffre de l’épaule gauche, mais, selon elle, beaucoup moins qu’en début d’après-midi. » Un scanner aurait alors été effectué, il révélera une « rupture du ligament ».
Considéré comme un élément clé de la procédure, ce rapport médical n’avait jamais été dévoilé jusqu’à présent. Et il conclut clairement à un "viol". Selon L’Express, les médecins indiquent de manière très précise "l’existence d’un traumatisme au niveau du vagin". En clair : la conclusion du document médical apparaît accablante pour Dominique Strauss-Kahn : « Diagnostic : agression. Cause des blessures : agression. Viol »
Au lendemain de ces révélations faites par L’Express, il est certain que ce rapport médical fait l’objet d’une bataille médiatique et procédurale entre les deux parties.
Dénonçant une utilisation « trompeuse et malhonnête », les avocats de DSK - William Taylor et Benjamin Brafman - ont rappelé hier que la « conclusion du rapport de l’hôpital est basée presque exclusivement sur les propos » de la victime présumée, « qui a prouvé de manière répétée qu’elle n’était pas crédible ».