Le Tribunal constitutionnel a consenti de valider la dépénalisation de l’avortement thérapeutique en Chili.
Pour rappel, quelque soit la circonstance, l’interruption de grossesse ou IVG a été longtemps interdite en Chili. Durant deux ans et demi, la question a été le centre d’un vif débat dans le pays. Pourtant pendant plus de 50 ans sous la présidence de Augusto Pinochet (1973-1990), l’avortement a été autorisé jusqu’en 1989. Mais avant de quitter le pouvoir, l’ancien dictateur a décidé de l’interdire.
Le texte dépénalisant l’avortement thérapeutique a reçu l’approbation du Parlement chilien. Il reste maintenant la promulgation dudit texte par la présidente socialiste Michelle Bachelet qui est la principale initiatrice de ce projet. Il faut souligner que l’Eglise a une grande influence en Chili où le divorce est toléré depuis seulement 2004. Près de 30 000 "avortements provoqués ou spontané" ont été enregistrés dans le pays contre environ 160 000 pour les IVG clandestines.
Pour rappel, cette loi dépénalisant l’avortement thérapeutique porte sur trois circonstances bien distinctes. Elle concerne les femmes dont la grossesse met leur vie en danger, les victimes de viol ou encore un fœtus médicalement jugé non-viable.
Le Tribunal constitutionnel a décidé d’autoriser la dépénalisation de l’avortement thérapeutique en Chili en dépit de dépôt de deux recours. A ce sujet, le secrétaire général de l’institution, Rodrigo Pica a souligné le rejet de "deux recours [déposés par la droite] par six votes contre quatre, au sujet des trois causes d’interruption de grossesse".
Après l’autorisation de l’avortement par le Chili, il reste 18 pays dans le monde dont Haïti, le Congo et le Vatican qui s’y opposent.
(Source : francetvinfo.fr)
>>> Lire plus d’articles sur l’avortement.