Ce vendredi, lors d’un discours à Miami, le Président américain a déclaré l’annulation avec effet immédiat de l’accord conclu par Barack Obama avec Cuba.
Donald Trump a annoncé ce vendredi la redéfinition en profondeur du rapprochement avec Cuba, une mesure prise et entamée par son prédécesseur, en fin 2014, après plus de cinquante ans de gel diplomatique. Il a souligné que les mesures de Barack Obama ne font qu’enrichir le régime communiste à caractère "brutal" de Fidel Castro , au lieu d’aider les Cubains. Aussi l’amélioration des relations avec le Cuba serait en fonction d’une vraie évolution en termes de libertés politiques et de respect des droits de l’homme.
Il a également appelé à la libération de tous les prisonniers politiques détenus sur l’île communiste en précisant que c’est la condition qui permettra de lever les sanctions sur le régime cubain.
Le chef d’Etat Américain a assuré un accord beaucoup mieux pour les Etats-Unis et les Cubains en limitant les transactions avec les entités contrôlées par l’armée cubaine qui sont présents en tous lieux et à tout moment dans le secteur du tourisme et en renforçant les restrictions sur les voyages vers l’île communiste. Assurant l’optimisation des relations diplomatiques entre les deux anciens pays ennemis, depuis la révolution castriste de 1959, Donald Trump a évoqué "l’enterrement du dernier vestige de la Guerre froide dans les Amériques".
Selon la chambre de commerce américaine, la décision du président Américain freinerait d’éventuels "changements positifs sur l’île" et risquerait "de laisser la place à d’autres pays" qui ne partagent pas les valeurs de l’Amérique. L’effet précis de la restriction des déplacements sur le secteur touristique cubain est difficile à mesurer au premier abord, mais la déclaration changerait certainement le cours des choses, sachant qu’en 2016, il y a eu au Cuba, 74% de plus de visiteurs des Etats-Unis qu’en 2015 avec 284.937. Et environ 300.000 Américains se sont rendus sur l’île au cours des cinq premiers mois de 2017.